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Les parents de l'école Sainte Marie

       L'A.P.E.L et Kanboko Ikasleak, associations de parents d'élèves Français/Basques; vous souhaitent la bienvenue sur leur blog.

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27 mars 2011

Les Incorruptibles 2011 : Rencontre avec Richard Couaillet

Prix des Incorruptibles 2011 : RENCONTRE AVEC UN AUTEUR

 

Cette année encore, les élèves du cycle 3 de l'école Ste Marie participent au Prix des Incorruptibles,

Petit rappel, nous lisons une sélection d'ouvrages, nous nous faisons une opinion, puis nous votons pour notre livre préféré. C'est celui qui obtiendra le plus de votes au niveau national qui gagnera le prix.

 

Le 1er mars, nous avons rencontré Richard Couaillet, auteur de « Angèle, ma Babayaga de Kerménéven », à la médiathèque de Cambo. Nous étions impressionnés et nous avons pris grand plaisir à rencontrer et écouter quelqu'un de « célèbre »...

 

Voici son interview :

 

Votre vie personnelle vous a-t-elle inspirée pour écrire cette histoire ?

Globalement, non. Je n’ai pas d’aïeule qui m’ait terrorisé pendant mon enfance, pas d’origines bretonnes. L’idée de Max c’est mon fils qui, à moment donné, a eu une vocation de médecin légiste. Je me sers de petites choses que je transforme.

 

Faites-vous des fiches pour chaque personnage ?

Non. Mais, avoir une idée précise des personnages, c’est important. C’est au départ de mon histoire. J’ai besoin d’avoir des personnages pour débuter mon histoire puis, je me laisse porter par eux, je leur fais confiance. Pour ce livre, avant de commencer, j’avais bien en tête les deux personnages principaux, Nathanaël et Angèle.

 

Qu’est-ce qui vous plaît dans le fait d’écrire un livre ?

C’est un plaisir. D’abord, un plaisir lié aux personnages. Je les vois évoluer, se transformer. J’aime bien ça Puis, c’est le plaisir de construire des histoires, de les imaginer. Enfin, c’est le plaisir d’utiliser ma langue maternelle, la langue française pour l’écriture. Je la manipule, c’est très important pour moi, cela change du travail de grammaire…

 

Comment avez-vous eu l’idée de cette histoire ?

En voiture. Ou alors c’est l’idée qui m’a eu. Je conduisais et j’ai eu la première phrase, j’ai eu envie de me lancer. D’un coup, les deux personnages sont arrivés. Mémère Angèle et un enfant qui avait peur, c’est parti avec ce duo. J’avais envie d’écrire pour la jeunesse.

Une idée peut venir d’une lecture, d’une personne que j’ai rencontrée. J’ai différentes sources de « respiration ».

 

Combien de livres avez-vous écrit ?

J’ai écrit 4 romans : Angélique Boxe – Angèle, ma Babayaga de Kerménéven - Un papillon d’hiver – Contre courants est le dernier sorti en janvier dans la collection ado/adulte.

 

Comment avez-vous choisi ce titre ?

Quand j’ai fini le livre, je l’envoie à mon éditeur. J’avais pensé à « Angel » son nom de catcheuse. L’éditeur m’a demandé de changer. Je veux être celui qui propose… J’ai choisi des sonorités en « a » et un personnage de contes russes (Est) «  Babayaga » et des sons « é » avec un nom de village de Bretagne (Ouest) qui est aussi une terre riche en contes et légendes.

De l’est à l’ouest, cela ouvre un grand territoire de contes, un peu comme celui de Nathanaël qui lit beaucoup.

 

A quel âge avez-vous écrit votre premier livre ?

Le premier qui a été édité, le plus abouti c’était en 2003, j’avais 34 ans. Auparavant, vers 22 ans, j’avais écrit un livre qui n’est pas devenu un roman. Depuis l’âge de 16 ans, je n’ai jamais cessé d’écrire des romans, des poésies, des textes de théâtre.

 

Si vous gagnez le Prix des Incorruptibles, qu’est-ce que ça va changer dans votre vie ?

Je ne pourrai répondre qu’en juin !!!

Ce qui change ma vie c’est tout ce qui précède le vote. Ce sont ces rencontres avec les enfants. Je suis heureux que grâce au Prix des incorruptibles, mon livre puisse être lu et élu par des centaines de lecteurs.

 

Aimez-vous le catch féminin ?

Je n’aime pas trop le catch, surtout le catch féminin. Je n’ai jamais assisté à un match.

Autrefois, c’était un spectacle auquel on assistait en famille. Le côté surprenant de ce sport m’a intéressé et je trouve qu’il correspond à l’aspect physique de mémère Angèle. J’ai fait des recherches et j’ai constaté que des galas ont eu lieu à Quéménéven. J’ai trouvé sur internet des descriptions et des noms de catcheuses qui ont vraiment existé dans les années 60.

 

Combien de temps vous a pris l’écriture de ce livre ? Est-ce difficile ?

J’ai mis 3 mois avant d’envoyer mon texte. L’éditeur m’a demandé de retirer environ un quart du texte, j’ai corrigé et renvoyé mon livre…

Non, ce n’est pas difficile, c’est un plaisir d’écrire mais quelquefois j’ai des périodes de blocage et quand je les résous, c’est formidable.

 

Est-ce que vous faites un brouillon quand vous écrivez un roman ?

J’écris environ 95 à 98% sur l’ordinateur. Quand ça ne me plaît pas, j’efface. Je « mijote » beaucoup et je ne m’installe que quand j’ai le sentiment d’avoir quelque chose à écrire. Puis j’imprime et je relis attentivement ce que j’ai écrit, j’apporte des corrections au crayon de cahier, je change une virgule, un verbe, un paragraphe entier parfois. J’écris aussi sur des carnets.

Lisez-vous beaucoup et quel genre de livres ?

J’essaie de lire le plus possible. Je suis devenu un lecteur assidu depuis que j’ai 17 ans. Je lis lentement. Mes lectures sont diversifiées : de la poésie, des romans, des histoires, de la fiction, essentiellement des auteurs français.

 

Quel est votre livre préféré ?

J’en ai quelques uns en fonction de l’âge. La chartreuse de Parme de Stendhal qui a contenté mon goût pour l’Histoire, des livres de Claudel aussi…

 

Quel livre de littérature de jeunesse pourriez-vous nous conseiller ?

La aussi, ce sont plutôt des auteurs. Anne Vantal (Chère Théo), Marie Depleschin, Olivier Adam…

 

Vos élèves ont-ils déjà lu votre livre ?

Quand je suis dans ma classe, j’enseigne et j’essaie d’être le plus discret possible sur mon travail d’écrivain. Hors lieu scolaire, c’est à ce moment là que je parle de mes livres, je ne mélange pas.

 

Sur quels thèmes aimeriez-vous encore écrire ?

Je ne me pose pas la question, je pense à un personnage et cela dépendra de lui. Je ne décide pas au préalable.

 

Ecrivez-vous des livres pour adultes ?

Non, mais quand j’écris c’est avec l’idée que des lecteurs adultes pourront s’y retrouver. Il y a la même exigence.

 

Quand vous étiez enfant, aimiez-vous lire ?

J’aimais lire mais à mon rythme. Il y a différents parcours de lecteurs.

 

Est-ce que votre éditeur a tout de suite accepté votre livre ou avez-vous dû aller voir plusieurs éditeurs ?

L’avantage, c’est que j’avais un premier roman chez eux (Acte Sud Junior). J’ai comme un contrat moral avec lui. Je n’ai pas de raison de changer car je suis bien dans cette maison d’édition. Il faut avoir confiance même si lui est aussi là pour gagner de l’argent…

 

Y-a-t-il un autre membre de votre famille qui est écrivain ?

Je me définis plus comme un romancier. Non personne d’autre n’écrit dans ma famille.

 

Quel métier vouliez-vous exercer quand vous étiez jeune ?

Les métiers que mon papa n’avait pas pu faire : chirurgien, pilote d’avion… Puis j’ai décidé d’ouvrir mes propres ailes et de devenir professeur de français.

 

Comment choisissez-vous les illustrateurs ?

Ce choix est celui de l’éditeur. Je peux exprimer mes préférences pour tel ou tel illustrateur, mais au final, c’est lui qui a le dernier mot. Pour Angèle et Un papillon d’hiver, il a donné leur chance à de jeunes illustrateurs.

 

Lorsque vous écrivez, est-ce une passion, un loisir ?

C’est plus que ça. Dans ma vie, je m’appuie sur plusieurs piliers dont l’écriture, l’enseignement et ma famille. C’est une question d’équilibre.

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